La diffusion de l’astrologie chinoise au Tibet

L’introduction de l’astrologie chinoise au Tibet remonte à l’an 641, lorsque la princesse chinoise Konjo se rendit au Tibet. Il est manifeste que la tradition astrologique suivie à cette époque débutait le cycle duodécimal avec l’année du tigre. Cependant, en Chine même, il y eut de nombreuses autres versions au fil des dynasties impériales.

Pour ce qui est de l’astrologie chinoise qui s’est diffusée au Tibet, il y avait quelques manières distinctes de compter : le mois du Tigre de la tradition astrologique pouvait correspondre au 11ème, au 12ème ou au 1er mois du système tibéto-mongol.

Cependant, ils s’écartaient des différentes versions qui s’étaient diffusées en Chine même :

  • La dynastie chinoise des Xia commençait l’année avec le mois du Tigre, correspondant au 1er mois tibéto-mongol.
  • La dynastie Shang commençait l’année avec le mois du Bœuf, qui correspondait au 12ème mois tibéto-mongol.
  • La dynastie Zhou commençait l’année avec le mois du Rat, correspondant au 11ème mois tibéto-mongol.
  • La dynastie Qin commençait l’année avec le mois du Porc, correspondant au 10ème mois tibéto-mongol.
  • Dès la dynastie Xia, la tradition fut de prendre le mois du Tigre pour débuter l’année.
  • En 1970, le nom de ce calendrier changea pour s’appeler désormais « éphéméride agricole ».
  • Au 18ème siècle, entre autres nouveaux concepts, les « calculs chinois du Bœuf », les « Huit planètes », les « 28 constellations », les « 12 Maisons solaires » furent introduits au Tibet et employés dans le calendrier. Selon ce qui figure dans « La superbe aiguière de l’astrologie quotidienne« , au temps de Chinthrin könjo, les calculs induits d’erreurs qui avaient été diffusés au Tibet par le fourbe astrologue chinois Dourha le noir, avaient été correctement rectifiés par Thrisong detsen.
  • À l’époque de Thri ralpachen, la guerre entre Chinois et Tibétains aboutit, entre autres, à avancer d’un mois le calendrier par rapport aux anciens calculs chinois.
  • Également, lors de la régence du Dési Sangyé gyatso, on traduisit en tibétain nombre de traités d’astrologie chinoise.

Pour ceux qui souhaitent les étudier, il existe beaucoup d’ouvrages qui ont été composés ou traduits au fil des siècles au monastère de Labrang, en Amdo (voir quelques informations sur ce monastère ici ). Citons par eux celui qui a été écrit en 1900 sous le titre de « la lumineuse épée de la sagesse analytique qui tranche les voiles masquant le soleil et la lune ».

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